Caserne des SPARTANS
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MessageSujet: †.†   †.† Icon_minitime1Sam 22 Jan - 2:46

Le jour se lève... Et moi... moi je ferme les yeux... pas envie de voir ma misère.
Quoi? Vous riez? Vous ne savez rien... ou si peu. Oh non, de vous accuser de ne rien savoir ne veux pas dire que j'ai tout compris ! Mais plus que vous n'en comprendrez jamais.
Je sais... vous lisez ces quelques mots... vous vous dites ce sont ceux d'un fou... Et alors? Je n'ai pas la prétention d'être un auteur... Faut-il s'appeler Hugo pour écrire ? Rimbaud fait pleurer dans les chaumières, moi ce sont vos chaumières qui me font pleurer.. Oui, je pleure aussi ! oui... tous les défauts, toutes les tares... mais je suis morte, alors pas d' inquiétude. Faudrait pas qu'en plus je vous dérange avec ma folie.
Si être folle m'éloigne de vous j'aime être folle. Je ne suis pas de votre monde. Je n'ai pas les pieds sur votre terre. Regardez vous! j'exècre vos bonheurs qui sont mes chimères, je déteste vos klaxons qui sont vos rires! je vous laisse a vos euros, ils ne pourriront pas ma tête. Vous croyez vivre avec vos moteurs qui rugissent quand je rugis de ne pas vouloir rester dans votre vie... ouvrez les coeurs et baissez les yeux! Que la honte qui vous ronge alors soit mon réconfort! non je ne vous en veux pas mais je ne vous suis pas... Restez ici, sur terre, je vous quitte sans regret! un seul remord : celui un jour de vous avoir croisé...
Voyez, lisez les divagations du fou! Mais le fou a cette étincelle que jamais vous n'aurez... lui sait qu'il est fou, vous l'êtes et vous l'ignorez! Vous devriez vous instruire, vous repaître de la lucidité de la folle...
Vous me jugez, allez-y! C'est votre sommeil qui demain sera perturbé, parce-qu'on ne juge jamais impunément... Pour moi le bûcher? Pour moi les flammes de l'enfer? Ces flammes me seront tellement douces, comparées à ce que vous m'avez fait endurer... Que vous-avais-je fait? N'étais-je pas bien née?
Oui je parle au passé... c'est ma défense, mon dérivatif... Si la femme que je raconte vivait encore, je ne la raconterais pas. La folle seule vit encore... Ce n'est plus moi qui vous parle, ni la femme que vous auriez du deviner... vous avez tué cette femme... il vous reste la folle! Tuez-la aussi, mais ne l'enterrez pas. Pas de cadeau! Pas de trou. Brûlez-moi! Par pitié brûle- moi! Au moins la fumée, elle, est libre! Laissez moi partir comme ça... en fumée... Je me sentirai si bien alors... Au moment de vous quitter je me sens comme Lui, le fils... lui qui a crié à son père, dont le courroux voulait détruire le monde : « Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font! ... »...
J'oubliais... pas de fleurs, pas de couronnes, pas de discours... Vous diriez quoi que je ne sais déjà? Les mots que j'ai envie d'entendre ne se prononcent pas. Même moi la folle je n'ose les dire. Ils m'ont tellement brisé la voix ces mots... ils m'ont tellement étranglée... Quand?... Riez, mais riez donc, incultes de la vraie vie... Si vous saviez, si seulement vous pouviez, vous vouliez savoir... Un tiers de mes souffrances, un tiers de mon passé vous tueraient...
J'ai vu partir l'enfant, son sang, le mien, dans un trou béant, j'ai souffert avec elle sans jamais lui dire. Je riais quand elle pleurait, pleurais quand elle riait ... qui de nous deux trichait le plus?
Fallait - il se parler? Fallait - il se tuer? Non... il fallait continuer, avancer. Parce qu'un ange n'avait fait que passer, n'avait eu le temps de rien réaliser. A nous revenait de vivre sa vie. Maman, un jour tu verras, nous dirons c'est fini, on a réussi... Réussi à la faire vivre comme elle aurait du vivre...
Mais arrêtez de rire!! Je n'en peux plus de vous entendre rire! Ecoutez, écoutez avec moi ces cris... Oui ce sont les siens...
Mauvais film... Elle a six ans! Six ans... Elle vous supplie comme il y a 30 ans elle suppliait mon père : « Tues moi! Papa tues moi! ».
Et vous voulez que je comprenne, que je résiste? Quel est ce monde où l'enfant à peine arrivé hurle pour partir? Où l'enfant mieux que l'adulte saisi des horreurs que seul l'Homme a su inventer, parce qu'aucun dieu n'aurait eu la violence suffisante pour les imaginer, même si c'est bien de dieux que souvent vous vous réclamez pour les créer, ces horreurs...
Levez les yeux de ces lignes que je vous jette en pâture! Osez soutenir mon regard! Rien qu'une fois! Vous voyez? Vous la lisez cette douleur? Eh bien riez-en! Cette fois c'est moi qui vous ordonne de rire! Riez de cette douleur! Elle n'est qu'un pâle reflet de celle qui m' habite! Quoi, vous ne riez plus? Mais vous tremblez?! Vous avez peu?! de quoi? Je suis folle... alors pas de peur! Votre regard me fuit... c'est étrange. Vous-aurais-je touchée?
Oui... je vous ai touchée. La folle a mal. Et vous, il vous reste ce fond d'humanité qui vous fait vous sentir mal devant ce mal. Allons ressaisissez vous! Ce ne sont que des mots, des mots pour des maux. Je vous disculpe, vous déshabille de vos erreurs.. vous ne saviez pas... vous ne pouviez pas savoir... On vous a éduqués, conditionnés. Las, vous vous êtes aussi laissé faire! Pour cela je vous insulte! Oui, je vous insulte! Que je vous crache au visage au moins une fois, laissez-moi ce plaisir... Car si les erreurs sont pardonnables, de s'y complaire ne l'est pas!
Idiots que vous êtes! Vous satisfaites-vous donc tellement dans cette fange? Aimez-vous donc tellement la pourriture pour ainsi vous en repaître? Comment faites-vous pour ne pas plonger dans ma folie?!
Regardez, mais regardez! Il y a cette femme au regard perdu dans un néant où elle seule devine des images... ou cette autre devenue votre jouet au fond d'une cave... sont corps vous a fait jouir... vous l'avez tuée... vous avez baisé avec la mort... non pas vous, je sais... mais vous laissez faire! Voyeurs de l'extrême!
Comment?! Vous osez penser que je vous culpabilise? J'en ri! Le fou ne culpabilise pas, il responsabilise! Oui encore et encore je le redis: je vous insulte! Vous faites des dieux de simples carrés de papier sans odeur! Et ces carrés de papier font les chars devant lesquels court la fillette nue! Ces carrés de papiers font les hommes qui font tourner un corps mort et s'en délectent! Violeurs eux, voyeurs vous!
Ma soeur, ma soeur... que je t'envie de n'avoir pas connu ce monde où tu aurais tant souffert, où aujourd'hui on jette un homme par la portière d'un train lancé à vive allure, juste parce-qu'il s'appelle "x", ou "y"... "x" est mort... ce n'est pas le plus grave... le plus grave est bien que vous viviez encore, vous qui êtes restés assis, pendant que la faucheuse le prenait, déguisée sous les traits de crânes rasés rigolards et franchouillards... Et je repense à Lui...
J'entends murmurer vos pensées... Elle vomit sa haine d'une société qui l'a rejetée vous dites-vous... Non... vous vous méprenez... je ne peux même pas vomir... ce que j'ai avalé ne veut plus remonter... je ne veux pas une deuxième fois m'empoisonner la gorge. Je suis juste lucide...
Ah mais voilà qu'à nouveau vous riez? La folle lucide? C'est là le paradoxe qui vous fait rire? Je vous l'ai dit pourtant, nourrissez-vous de la lucidité de la folle!

Je vais mettre de la musique... adoucir ce que je vous crache au visage...
Je ferme encore les yeux... Les paupières me font mal de trop les serrer pour ne plus voir... voir... il me reste cette force... choisir de voir ou non...

Ecoutez monter les sons...
Un violon pleure...
La folle pleure... la folle devient violon... écoutez comme on torture mes cordes... écoutez les hurler...
Je ne suis déjà plus là... je vous laisse le violon... jouez, jouez encore... pincez mes cordes... griffez-les de vos archers fieleux.. je suis loin... mais je chante sous vos doigts de tortionnaires... que mon chant vous accompagne... que ma mort vous soit douce, musique à vos oreilles... oubliez que j'ai existé, mais jamais, par pitié jamais vous ne devez oublier d'être fous, pour enfin être lucide...
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Nart

Nart


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Date d'inscription : 06/12/2010
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MessageSujet: Re: †.†   †.† Icon_minitime1Dim 23 Jan - 3:14

J'aime bien, de qui c'est?

Par contre le vert............ ça fais mal aux yeux du coup j'ai pas pu tout lire xD

en tous cas bienvenue parmi nous ^^
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